Le 23 juin 2008 / Place Saint Sulpice. « La première nuit de la photographie contemporaine » avait tout de la démarche exemplaire. L’idée de réunir une bonne cinquantaine de photographes dans les rues de Paris avait ce coté excitant de pouvoir découvrir d’un seul coup ceux qu’il faut souvent dénicher au fin fond des galeries parisiennes. De plus il y avait là dedans un coté « vulgarisation » de l’art photo, qui n’était pas pour déplaire tant la photographie reste encore trop souvent réservée aux connaisseurs.
Mais dès l’arrivée, c’est la déception : les petites cabanes qui abritent les œuvres sont d’un cheap absolu, chacun essaye de glaner un verre de vin rouge ici ou là, et seuls les looks d’étudiants en art de certains nous rappellent que nous ne sommes pas dans une kermesse (damned, je n’avais pas d’appareil photo). Côté artistes, il ne faut pas longtemps pour réaliser qu’on ne découvrira pas grand-chose ici. De la rengaine sexuelle (Théophraste Augé), des paysages à peine stylisés (Thierry Secretan), du malaise homosexuel (Martiq Pietraszkiewicz) et une flopée de noirs et blancs tous plus chiants les uns que les autres… non aucun cliché de la photographie ne nous sera ici épargné. Ah la la, heureusement que « Charlet Photographie » était une fois de plus présent pour apporter un peu de sensibilité artistique à l’ensemble (les toujours parfaits Estelle Lagarde et Andy Lock).
Pour finir sur une note positive, j’ai néanmoins apprécié le travail du reconnu Lionel Bayol-Thémines (un peu d’esbroufe mais du vrai trip), la série sur les taxis de Dominique Obadia, le génial « 28ème parallèle » de François Ronsiaux (l’une des œuvres cool de la soirée), les effets de rétroprojecteurs de Michel Portier et les petites mise en scène avec figurine de… ah bah y avait même pas son nom…
Enfin voilà, à peine 10% des artistes pour sauvait l’ensemble de la grosse déception. Maintenant soyons indulgents, il s’agissait de la première édition et j’espère néanmoins que l’initiative sera renouvelée.
Note : 4/10