Ainsi dès le début de la saison 3, on sent que le soufflet est retombé et qu’il faut repartir à zéro. Leitmotiv de ces 12 nouveaux épisodes : Dexter a tué un « innocent » par mégarde qui se retrouve être le frère du procureur Miguel Prado avec qui le tueur en série va être amené à lier des liens du type « Batman et Robin » et entraîner ainsi des complications complicatives. A côté de ça, Dexter suit sa route vers son destin de « Family Man », sa sœur Debra se lance dans une nouvelle histoire d’amour, et les autres personnages (et nottamment le toujours impeccable Angel Batista) vivent bien leur vie avec en prime un nouveau tueur en série.
Donc sortie de la prestation et des états d’âme du génial Michael C Hall, toute l’intérêt de cette saison 3 se fonde sur la relation Dexter/Miguel. Il faut dire que l’idée de voir Dexter affublé d’un comparse, d’un compagnon de meurtre a tout pour ravir, d’autant plus quand le comparse en question est interprété par un Jimmy Smits (« La loi de Los Angeles », « New York Police Blues ») plein de charisme, de rage et de sourires en coin.
Bref tout cela se laisse regarder avec un plaisir non feint, Dexter se rapprochant de plus en plus du justicier masqué incompris que du tueur en série monstrueux. C’est un peu le point fort et le point faible de cette saison 3. Point fort parce qu’une vraie mythologie « super héros » pourrait pointer le bout de son nez, point faible parce que le rythme d’assassinats diminue fortement et qu’on va vraiment finir par trouver que Dexter n’est pas si taré que ça. Mais où est donc le passager noir ?
Enfin on notera malheureusement une petite baisse de régime dans la tenue et la perfection du scénario. D’abord à cause du personnage de Miguel dont les motivations ne sont pas toujours très claires (A quel niveau, à quel moment et à quel degré avait-il décidé de se servir de Dexter ?) puis surtout à cause de l’histoire de l’écorcheur, tueur en série qui arrive comme un cheveux sur la soupe, qui n’est absolument pas développé et dont la raison de tuer reste aberrante. Franchement le coup du psycho qui tue à la serial killer style tous les types qui pourraient avoir des informations sur un autre gars (Freebo) qui lui doit de la thune, j’avoue que je trouve ça tordu, tiré par les cheveux et pas très sérieux pour une série de la rigueur de Dexter. Du coup malgré, ces très bonnes douze heures passés en la compagnie des Morgan, je ne pourrais maintenir ma note accordée à la saison 2.
Maintenant je reste impatient de voir Dexter confronté aux affres de la paternité dans la saison 4.
Note : 7,5/10