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Toujours difficile de s’attaquer à la chronique d’un groupe devenu rapidement culte comme Kings Of Convenience. « Declaration of dependence », le quatrième opus des norvégiens, ne révolutionnera clairement pas leur univers, il s’agit plus d’une nouvelle collection de 13 perles pop folk que d’une réelle pierre supplémentaire à l’édifice, une mise en exergue de la dépendance du groupe à lui-même et à ce cocon dans lequel il semble se sentir si à l’aise.

Dès « 24 To 25 », l’enjeu est implicite, faire comme avant mais en plus touchant, écrire les plus intransigeantes des pépites folk. Kings Of Convenience ne brusque pas, n’expérimente pas, il se fait le plus discret possible pour s’infiltrer, pour faire corps avec l’auditeur. Les Norvégiens gagnent avec et non contre.

Je ne vais pas me lancer dans une vaine description des spécificités de chaque titre tant « Declaration of dependence » est un recueil feutré uniforme. Qu’il s’agisse de « Me In You », de « Boat Behind » ou de « Power Of Not Knowing », qu’il soit question de discrets violons, d’influences cubaines, de refrains pop à la Beatles, tout ici irrigue les veines comme le bruit des vagues apaise les âmes. Même les plus enjoués « Mrs Cold » et « Peacetime Resistance » s’intègrent dans cette douce odyssée où joie et mélancolie s’expriment par les mêmes vecteurs musicaux.

Ne cherchez pas à analyser ce disque, inspirez un grand coup et plongez vous dans son calme, dans sa plénitude. Au fond, tout est dans la pochette, on ne pouvait mieux exprimer l’ambiance de l’album. Kings Of Convenience est l’histoire de deux amis, qui se suffisent à eux même, partis à la conquête de la simplicité. Alors que ces derniers temps, je ne pouvais me passer de structures complexes et d’expérimentations en tout genre, ce « Declaration of dependence » est un grand bol d’air frais.

Note : 8/10