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On peut vouloir réinventer le blues, on peut aspirer à remettre au goût du jour le rockabilly, on peut chercher à insuffler une rage punk dans l’histoire mais, contrairement à ce que laissent penser les chansons, les ambitions de Dan Sartain ne sont pas là, pour la simple et bonne raison qu’il n’est pas question de relecture ici mais juste d’appropriation et de réponse au modèle familial. Dans « Dan Sartain Lives », il y a du Little Richard et du Chuck Berry mais il n’y a aucune incursion folk, aucun des dérapages hippies qu’auraient impliqué une version 2010 du genre.

Sur la pochette du précédent album « Join Dan Sartain », le jeune chanteur se tirait une balle et éclaboussait l’immaculée pochette blanche. Mais si ce nouvel album porte en lui le mot Lives, il ne faut pas y voir un changement d’orientation ou une quelconque rédemption, mais juste le reflet d’une musique toujours sur la tangente entre envie de mourir et de fuite en avant.

Bien que du haut de ses 25 ans, Dan Sartain reste définitivement enfermé dans le tout début des années 60, il n’en reste pas moins une alternative contemporaine authentique à l’hyper-productif Jack White qui brûle ses cartouches plus vite que son nombre au sein d’albums à la qualité de plus en plus discutable. Que ce soit sur « Bohemian Grove » ou encore plus sur « Voo Doo », on retrouve ces riffs garage qui malgré le passif respirent d’une évidente sincérité. Le leader des White Stripes produit d’ailleurs certains titres de ce « Dan Sartain Lives ».

Comme sur « Join Dan Sartain » (confère « Guns and Knife »), l’album contient de nombreux soubresauts punk (« Walk Among The Cobras »). Oui sous les mélodies vintages de « Bad Things Will Happen » et ses velléités universelles, il y a un véritable esprit punk. Un esprit qui, bien que ne flirtant que ponctuellement avec la politique, irrigue l’univers de Dan Sartain, de ses clips à ses concerts à sa voix.

Come on to my Atheist Funeral…

Note : 7/10

>> « Dan Sartain Lives » est en écoute sur Spotify