Top albums 2016
20 Motion Graphics – Motion Graphics
Il y a dix ans, je recevais l’un de mes premiers (et derniers) cds promo. Il s’agissait du premier (et dernier) album d’un dénommé White Williams, qui naviguait dans la mouvance Hot Chip, Vampire Weekend, Dan Deacon etc. À cette époque, je croyais encore à l’objectivité en musique, et je m’étais forcé à trouver le disque intéressant alors qu’honnêtement, je n’avais aucune affinité avec ce son. Aujourd’hui, le même bonhomme revient avec un autre pseudonyme, et un CV qui s’est depuis étonnamment rempli (il a ces dernières années participé aux sorties du génial beatmaker Co La et à l’album de Lifted, paru en 2015 chez Pan). Sous le pseudonyme de Motion Graphics, il ne reste plus grand chose de White Williams hormis le grain de voix adolescent. Tant mieux. L’instrumentation est désormais microscopique, mélange de juke ralentie, d’échantillons de jeux vidéos et de mélodies japonisantes héritées de Ryuichi Sakamoto. C’est vraiment très beau, et paradoxalement tout en douceur (ça s’écoute comme de la bedroom pop).
Longtemps présenté comme fer de lance de mouvement vaporwave, le label Dream Catalogue a depuis une année ou deux légèrement changé de cap. En 2014, le projet 2814 naissait. Ses deux membres, Hong Kong Express (également label manager de Dream Catalogue) et t e l e p a t h テレパシー能力者, souhaitaient laisser derrière eux le sampling et donc le moteur créatif de la vaporwave – la recontextualisation – pour se concentrer sur des sons de synthèses. Un an plus tard, Hong Kong express, sous l’alias Sandtimer, enfonçait le clou en sortant Vaporwave is Dead. Dorénavant, Dream Catalogue allait publier de la dream music, point barre. C’est ce qu’est Rain Temple. Une sorte de new-age futuriste, toujours imprégné par l’imagerie cyber-nippone. En fait, c’est loin d’être très original, ni même particulièrement audacieux, mais ça marche. L’ambiance est léthargique, émotive, et au détour de ces longs rêves éveillés, je replonge dans mes souvenirs de Moby, Slowdive ou Sigur Ros. Curieux, de retrouver dans le futur ses fantômes du passé.
18 Iggy pop, Tarwater et Alva Noto – Leaves of Grass
Post Pop Depression a visiblement convaincu les amateurs d’Iggy Pop. Pour ma part, c’est plutôt son projet avec Tarwater et Alva Noto qui m’a séduit. Je voyais mal comment trois artistes aussi différents pouvaient s’entendre, mais c’est finalement assez évident lorsqu’on part du principe que chacun a son espace bien défini et ne s’aventure nulle part ailleurs : Carsten Nicolai s’occupe des beats (qui sont chirurgicaux), Tarwater des ambiances (qui sont éthérées) et Iggy de la déclamation des textes du poète Walt Whitman. Leur collaboration est donc assez sobre et même déceptive : à aucun moment, on ne sent ces musiciens s’enrichir mutuellement ou partager quoique ce soit ensemble. Mais qui ce peut s’apparenter à un défaut devient finalement un force. Faussement monotone et plan-plan, Leaves of Grass est en fait une musique de télescopages, de chocs thermiques, dont l’assemblage contre-intuitif sied parfaitement aux textes riches et ambigus de Whitman.
17 Sophia Loizou – Singulacra
Lorenzo Senni – Persona
La musique post-rave est devenu un genre à part entière. Beaucoup de compositeurs partagent une même envie de relire à leur façon l’âge d’or des synthés dévergondés et des visages béats. Dans Singulacra, Sophia Loizou nous parle de son rapport particulier à la dance music, à laquelle elle a été initiée à travers les raves et surtout quelques radios pirates qu’elle écoutait lorsqu’elle vivait au fin fond de l’Angleterre. Aujourd’hui, ces musiques sont loin (elle s’est depuis formée à l’électroacoustique), mais elle garde une connexion forte avec ce temps et cette culture révolus. La matière première de sa musique vient de ses vieux disques durs, de captations pirates et de titres dance qu’elle écoutait frénétiquement. Dans son processus de composition, elle déconstruit cette matière, reproduisant et accentuant la sensation de léger détachement que l’on éprouve à l’écoute d’une station radio qui capte mal. Le résultat est intéressant, mais surtout touchant, puisqu’autobiographique et introspectif. Lorenzo Senni est lui plus frontal dans son approche. On dirait qu’en bon entomologiste, il essaie d’épingler ce qui dans la rave paraît le plus insaisissable : l’extase. Cette extase provoquée par des prises répétées de drogues et des heures de musique est ici réduite à quelques motifs de synthés entrecoupés de breaks expéditifs. C’est dans ces quelques accords solaires que se trouve le coeur de la trance. Tout le reste est superflu, pense Senni, d’où cette étrange mixture minimaliste, voire « pointilliste », qui multiplie les explosions mélodiques les plus impudiques. Le nom d’un morceau résume bien l’idée « emotiva1234 ».
16 The Range – Potential
Ana Caprix – M6 Ultra
The Range a tout du compositeur passable. Diplômé en physiques et mathématiques, il assume une approche avant tout scientifique du son. Côté influences, rien de très intéressant à signaler, James Hinton s’inspire de l’electronica, du r’n’b, du dubstep et du footwork (assez mollement d’ailleurs) pour bâtir une electro-pop agréable, avec quelques bonnes idées et un état d’esprit un poil trop normatif. Mais il y a un twist. Un élément qui rend son album instantanément attractif. Ce sont les voix, toutes extraites de performances amateures ayant été visionnées moins de cent fois sur Youtube. D’un coup, les orchestrations trop policées de The Range prennent sens : elles servent à donner de la tenue à des chanteurs doués et touchants qui ne s’étaient enregistrées qu’a capella dans des conditions désastreuses. À l’inverse, ces voix fragiles humanisent des instrumentations électroniques qui manquaient franchement de vie. À noter qu’en plus de l’album, Hinton a aussi tourné un documentaire dans lequel il part à la rencontre de ses chanteurs anonymes. C’est chouette. Plus inventif d’un strict point de vue musical, je retiens aussi Ana Caprix. Ce londonien donne lui aussi dans l’avant-pop électronique et le fait avec beaucoup de talent. Un morceau en particulier sort du lot. Construit autour de samples de Dido, « Can’t See at All » est une ballade d’avant-garde magnifique et entêtante qui réussit le tour de force de reterritorialiser la voix de Dido tout en préservant l’émotion de retrouver son timbre si familier.
15 Francis Plagne – Funeral Mutes
Jeune songwriter et guitariste australien, Francis Plagne oscille entre une folk très marquée par l’école de Canterbury (Robert Wyatt, Soft Machine, Caravan…) et des accents plus expérimentaux. Pas surprenant, puisque parmi ses proches, on trouve James Rushford et Joe Talia, tous deux dans le backing band de Funeral Mutes, qui sont des collaborateurs réguliers d’Oren Ambarchi. En découle qu’en plus d’une écriture très élégante, marquée par le jazz bien sûr, mais aussi la musique médiévale (tous les musiciens ici présents s’étaient faits remarquer il y a deux ans en reprenant Solage, un obscur compositeur du XIVème siècle), l’exécution instrumentale est parfaite – un peu plus lente et contemplative que ce qu’on attend généralement d’un album folk-rock. Seul bémol ? La légère frustration de n’avoir que six chansons à se mettre sous la dent.
14 Fire! Orchestra – Ritual
Hedvig Mollestad Trio – Black Stabat Mater
Petite pique : les meilleurs albums de rock que j’ai écouté en 2016 venaient de jazzeux scandinaves. Blague à part, je suis toujours épaté par l’énergie colossale déployée d’un côté par le saxophoniste Mats Gustafsson et sa troupe, de l’autre par la guitariste Hedvig Mollestad et ses riffs « d’enfer ». Ritual et Black Stabat Mater sont deux bruyants hymnes au rock d’hier, avec un talent monstre et des pieds bien ancrés dans son temps. Ça fait tellement de bien.
« Funhausen is the result of my good friend Tony Emmons’ unintentionally sadistic suggestion that I remix The Stooges’ Fun House as an alternative to covering the album live in its entirety. When confronted with my dismay after being unable to attract any like-minded, lapsed miscreants to performing the record live a few times in my quaint little hamlet of Atlanta, Georgia, USA, he innocently threw out a proposition he knew I was capable of executing, though not even he could have known I would take it this far.
The following restrictions applied to the realization of Funhausen:
1 My Fun House CD was the only instrument, a type of phallic piano with psilocybin wings.
2 While absolutely all audio was sourced from the CD, the transformation and editing of that audio was unrestrained.
3 The tracks were done in the sequential order of the original record, and only the particular track that was being “covered” was sourced for its bastard Funhausen cousin. The track titles correspond in various ways to the original titles, and the original track lengths have been observed.
On a final note, I decided early on that Iggy’s cauterized vocals would not be featured until the final track, primarily because they are so iconic that my rearrangements of the original songs would have been relegated to support systems for his voice. I already had enough limitations to deal with »
Que dire de Skee Mask ? Pas grand chose d’autre que du descriptif. Il est un jeune munichois biberonné à la techno, à l’electronica et aux breakbeats, qui dans ses compositions associe des nappes évanescentes et des rythmiques impeccablement programmées. C’est terriblement bien fait, et qui plus est merveilleusement mixé et masterisé – du sound design de haut niveau qui arrive à préserver ce grain presque lo-fi que s’apparente parfois à l’âme de la musique électronique.
11 Oranssi Pazuzu – Värähtelijä
Avec Värähtelijä, je n’ai besoin de revenir sur aucun autre album extrême sorti en 2015. Échappé du black metal dont ils gardent surtout le style vocal, les Finlandais d’Oranssi Pazuzu explorent à peu près tout ce qu’on peut faire de noir avec des guitares : du psychédélique, du noise, du hard, du kraut. Et ils le font avec un sens aigu de la composition. Il faut un peu de temps pour se mettre dans le bain, parce que quand même, ça étonne, du metal avec des signatures rythmiques chelous ou des plans à la Sonny Shamrock, mais après, c’est le grand frisson. Et il y a une finesse dans le bruit que ne renieraient pas Michael Gira.
10 Young Thug – Slime Season 3
Young Thug – I’m Up
Young Thug – JEFFERY
La vie et la mort des rappeurs actuels suit bien souvent une trajectoire parabolique : montée en flèche, léger plateau et chute aussi rapide que la montée. Je pense par exemple à Future, à son premier semestre 2015 exceptionnel (Beast Mode, 56 Nights et DS2) qui annonçait finalement son déclin à venir, aussi inéluctable que fut son ascension. C’est triste, mais Future paraît déjà has been. J’ai l’intuition qu’il va en être de même pour Young Thug, et que son basculement vers le bas a déjà commencé. Entre septembre 2015 et mars 2016, il a sorti la trilogie Slime Season et I’m Up, qui sont toutes des mixtapes énormes. Quelques mois plus tard, JEFFERY a enfoncé le clou (il est très bon), mais m’a laissé en même temps une impression bizarre : comme si Young Thug n’était pas loin de mal tourner, ou pas loin de s’essouffler, ou qu’au contraire même en restant au niveau son public allait le lâcher. Le diagnostic n’est pas clair, j’ai juste un mauvais pressentiment.
9 Lucinda Williams – The Ghost of Highway 20
À 63 ans et après presque 40 ans de carrière, Lucinda Williams poursuit sa route dans le patrimoine de l’americana. Son dernier album est poignant. Double-album d’une grande noirceur, The Ghost of Highway 20 possède une aura musicale incroyable, grâce à la voix roque et traînante de Lucinda Williams, bien sûr, grâce à ces mots si bien choisis, mais grâce aussi au duo de guitaristes Bill Frisell et Greg Leisz, qui sont ici exceptionnels.
8 Frank Ocean – Blond
Frank Ocean – Endless
Finalement, le constat sur Blond fait consensus : ce n’est pas un album qui contient de bonnes chansons. À chacun ensuite d’en tirer des conclusions pour soi. Pour ma part, je n’écoute pas de singles, je ne me fais pas de playlist et je ne regarde jamais de clips. La recherche du titre qui va me faire démarrer la journée ou mettra tout le monde d’accord en soirée m’est étrangère. Du coup, je n’ai aucun problème avec la structure de Blond (et a fortiori avec celle d’Endless). J’ai même un rapport assez immédiat et intuitif avec elle, avec cette attention pour les détails fugaces, les évènements mineurs, en même temps qu’une sensibilité pour les atmosphères générales et les humeurs longues. Pour aller même plus loin, je sais que ces deux sorties jumelles m’accompagneront longtemps intérieurement, quand Channel Orange restera uniquement un disque de piscine et de rosé bien frais.
7 Botany – Deepak Verbera
Seekersinternational – Loversdedicationstation
Hommage au sampling. Deepak Verbera est un album new-age nourri au free-jazz, au proto-ambient et aux enregistrements spirituels et religieux de communautés obscures – auxquels s’ajoutent quelques séquences indiscernables de piano ou de guitare jouées par Spencer Stephenson lui-même. Grosso modo, ça ressemble à une collaboration entre Alice Coltrane et Laraaji, sauf qu’il a été composé comme un album de J Dilla. Bien planant. Autre trip bien psychédélique, celui de Spencer Ocampo et de son dub en apesanteur, bourré de bribes de voix crackées à la réverb’, de bruitages intempestifs, de réglages de pitch incertains et de rythmiques bordeliques, Loversdedicationstation est le truc le plus halluciné que j’ai pu écouter en 2016.
Jusque là je ne comprenais pas grand chose à Grumbling Fur et à ses deux membres, Daniel O’Sullivan et Alexander Tucker, à la fois musiciens pour les sombres et excellents Ulver, Guapo et Aethenor, auteurs de performances live avec Charlemagne Palestine – s’il vous plaît –, et à la fois popeux sur des albums à peine plus sophistiqués que la moyenne (Glynnaestra et Preternaturals, sortis en 2013 et 2014). Avec Furfour, toutes ces facettes convergent pour la première fois. Si la finalité reste celle d’une pop 80’s marquée par Depeche Mode, les moyens pour y arriver sont eux très hétérogènes : cordes finement écrites, boîtes à rythme cavalières, tape loops, synthétiseurs bizarrement programmés, effets en tous genres. En terme d’arrangement, c’est du très haut-niveau, au point que la presse cite pêle-mêle Nurse With Wound, Coil, Eno en même temps que Dj Shadow et Madlib. Pas mal pour un disque aux lignes de chant aussi cheesy.
5 Gaika – Security
Gaika – Spaghetto
« Mavado dans le futur », soit du dancehall version dystopique : voilà comment Gaika définit son crédo. Dans sa musique, il fait toujours nuit, Londres ressemble au Neo-Tokyo d’Akira, sexualité débridée et violences policières s’entremêlent. Musicalement, on s’y croirait. Le tempo est lent, les basses sont gluantes, les synthés ternes et les charleys un peu dégénérées. Gaika, au chant, surplombe le spectacle avec son flow mutant et obsédant. Grosse découverte, donc, même si niveau noirceur, on est encore loin de Moor Mother. Là il faut éloigner pour de bon les enfants. Fetish Bones est cauchemardesque. L’afrofurisme tourne ici à la boucherie. C’est un peu Matana Roberts en impro avec Puce Mary et Death Grips. La charge politique est inouïe et quelques morceaux prennent aux tripes comme jamais.
4 Anna Meredith – Varmints
Katie Gately – Color
Anna Meredith et Katy Gately partagent une même vision de la pop : inventive et excessive. Meredith vient elle de la composition pour orchestre, et son incursion dans la twee-pop ne se fait pas en renonçant à sa folle ambition formelle. Varmints, c’est un peu des chansons de Saint Etienne remixées par Skrillex pour Puff Daddy. De la grosse artillerie, donc, et Meredith le fait avec un tel talent que ça me rend admiratif. Chez Katie Gately, on trouve la même emphase, le même sens ostentatoire du gimmick qui tue. Sauf qu’au contraire de Meredith dont l’écriture est tout en maîtrise, Gately choisit l’empilage de sons jusqu’à l’absurde. Il y a chez elle une démarche proprement expérimentale : trouver des sons bizarres, captés je ne sais où, les agglomérer ensemble pour former des orchestrations qui tiennent autant du bruit que de la pop mainstream. C’est assez fascinant, parfois totalement addictif même si, il faut le reconnaître, écouter Color d’une traite peut être épuisant. Du reste, je me réjouis de voir pop maximaliste émerger, c’est bien quelque chose que je n’avais pas vu venir.
3 Equiknoxx – Bird Sound Power
Gros objet de fascination que ce Bird Sound Power. Le duo jamaïcain Equiknoxx produit une musique que je peux dire vraiment neuve. Il s’agit d’un dancehall vidé de toute sa graisse et dont on n’a gardé que le squelette rythmique et deux-trois samples de voix. C’est comme diraient les philosophes une attitude phénoménologique : on réduit jusqu’à trouver l’essence. Une fois qu’il ne reste presque rien – mais un presque rien qui est d’une pureté incroyable et qui donne une folle envie de danser – alors on peut se permettre d’ajouter quelques éléments obliques – un cri d’oiseau par-ci, un synthé par-là – qui donne de la perspective à l’ensemble.
2 Kassel Jaeger, Stephan Mathieu et Akira Rabelais – Zauberberg
La Montagne magique de Thomas Mann est un roman qui m’a beaucoup marqué. Il fait partie de ces romans que je n’ai pas seulement pris du plaisir à lire, mais qui m’ont aussi laissés une trace importante. La trace que laisse La Montagne magique (Zauberberg en allemand), c’est justement ce que Kassel Jaeger, Stephan Mathieu et Akira Rabelais sont allés chercher dans les montagnes de Davos, près de l’ancien sanatorium qu’avait fréquenté Thomas Mann et qui lui inspiré son roman ultérieur. Les trois musiciens sont allés enregistrer les environs, ont échantillonné et traité des oeuvres classiques cités dans le roman et ont figuré électroniquement les digressions métaphysiques du personnage d’Hans Castorp. Accolés, ces éléments disparates forment un puzzle passionnant, qui suggère de manière très sensible les thèmes chers à Mann – la séduction de la maladie et de la vie recluse, la nostalgie de la vieille Europe, le labyrinthe du savoir et l’expérience intime du temps. En grand amateur du livre, je n’ai rien à reprocher à cette approche très sensitive de ce roman qu’on présente souvent – à tort – comme une oeuvre strictement cérébrale.
1 Dj Coquelin & Mc Cloarec – Je m’en tape
Dj David Coquelin – 100% PRROMO
Fergant Cloarec – FRR! FRR! Vol.1
Dj David Coquelin – FRR! FRR! Vol. 2
Plein de mixtapes en numéro #1, celles totalement DINGUES de Coquelin et Cloarec, qui mixent frénétiquement jingles radio, saynètes télévisées, hardtek bretonne, rap banlieusard et coldwave d’époque. C’est tout mon patrimoine audiovisuel qui défile, et qui tisse avec l’underground français un mariage des plus douteux. Ces mixtapes sont HILARANTES (j’insiste), et plus que ça, elles forment une espèce d’inconscient à ciel ouvert du bon français que je suis. Les anglais ont leur hantologie, nous on a « ça ».