Le bord du monde est vertical de Simon Parcot : la cordée contre le vent
Sortie le 25 août aux éditions Le Mot et le reste.
Ils sont six – une femme (Ysé), trois hommes (Gaspard, Solal et Vik) et deux chiens (Moïra, Zéphyr) –, ils forment la cordée, un groupe d’intervention, soudé et surentraîné, à même de venir en aide aux habitants isolés dans les hauteurs, qu’il vente ou qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il gèle. Alors qu’une tempête de neige s’abat sur la vallée, le père Salomon sollicite l’aide de la cordée pour rétablir le courant électrique. Mais la raison pour laquelle il veut faire venir ces alpinistes de l’extrême dans sa demeure perdue au pied de la Grande – la plus imposante montagne au monde, dont nul n’a jamais vu le sommet – est tout autre. Menée par Gaspard, la cordée va chercher à découvrir le Bord du monde, comme la 34ème Horde, dans La Horde du contrevent d’Alain Damasio (2004), remonte la trace jusqu’à l’Extrême-Amont.
Roman de montagne, qui fait écho à la question de la performance et du dépassement – à l’image du Sommet des Dieux de Jirô Taniguchi (2000) –, Le bord du monde est vertical, première œuvre de Simon Parcot, mélange aventure, fantastique et récit initiatique, avec des réflexions philosophiques et des débordements poétiques. Pourquoi escalade-t-on les massifs montagneux ? Pour la gloire ou pour le bien commun ? Pour s’éloigner des hommes ou pour s’en rapprocher ? Pour communier avec la nature ou pour prendre le dessus sur elle ? Avec en bout de course, la plus grande des questions : faut-il redescendre ou continuer de grimper jusqu’aux cieux ?
C’est vif et incisif, court et saisissant.