De Nick Cave & The Bad Seeds à Juliette & The Licks en passant par Ted Leo and the Pharmacists, l’histoire musicale aura toujours été pourvue de musiciens qui assument leur statut de leaders sans vouloir nier pour autant qu’ils n’existent qu’au travers d’un groupe. Songwriter incorruptible, Nicolas Lordier revendique ses chansons tout en sachant que ce « Nick » perdrait de sa personnalité au point de disparaître dans la masse, si on lui enlevait son « Mirrors ».
« Once Upon A Child » est un rayon de soleil qui se pose sur un champ de mars profané par l’hiver. Rythmée et pop, cette folk a de l’avenir, tant elle évite les écueils des chansons romantiques pour chanteurs mal rasés à chapeau (« On Your Own »). Les arrangements arrivent souvent de manière inopinée afin de donner de nouvelles dimensions aux chansons (« My Old Man ») et l’ensemble possède suffisamment de fraîcheur pour qu’on attende le premier véritable opus du groupe.
Néanmoins, Nick & The Mirrors doit encore consolider ses forces. « Sue » est caractéristique des travers dans lequel peut tomber le jeune groupe : si la maturité est de mise au niveau de la ligne de guitare, la duplication vocale des derniers mots de chaque phrase rende l’ensemble caduque et énervant. De plus, la faute à une production un peu trop léchée, le groupe n’évite pas certaine accointance mélodique avec une certaine chanson française qui manque d’envergure (« Long Haired Teenager » et son côté Renan Luce).
Entre l’Ep et le mini-album, « T(h)ree Shadows » est une belle aventure pop-folk qu’on espère voir gagner en rugosité.
Note : 6/10
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