Est-ce du à la signature sur Hydra Head Records, à l’affiliation de fait avec Aaron Turner de Isis ? Est-ce du à cette approche mi doom mi stoner, qui rappelait à la fois Earth et Karma To Burn ? Est-ce du au fait que Pelican faisait la jonction entre post-rock et post-hardcore ? Je ne sais pas mais toujours est-il que « The Fire in Our Throats Will Beckon the Thaw » et « City of Echoes » des chicagoans m’avaient particulièrement marqué, sentiment amplifié par leur très bon concert à la Maroquinerie avec les furieux These Arms Are Snakes en première partie (et bien que celui-ci fut mon dernier concert avec Elise…). Pourtant rien y fait « What We All Come to Need » m’ennuie au plus haut point, et ce malgré le casting prestigieux qui fit planer sur lui une insoutenable attente.
Où est passée la sueur ? Où est passée la furie ? Quand « Glimmer » finira-t-il par démarrer ? Que sont devenues les nappes ? Que sont devenues les ambiances ? Quand « Strung Up from the Sky » finira-t-il par me toucher ?
Un riff un peu heavy parsemé de petites accélérations à la Slayer, « Ephemeral » est caractéristique des travers dans lequel est tombé le groupe : produire une musique dénuée de chant qui dégage moins d’émotion que l’instrumental de n’importe quel titre de Cult Of Luna. L’évolution de chaque morceau est aussi prévisible que sur « The Hawk is Howling » de Mogwai.
Alors si on ne peut pas tourner le dos si aisément à Pelican, « Specks of Light » imposant son lot de frissons et l’ensemble de « What We All Come to Need » contenant un paquet de riffs aiguisés, on en arrive à regarder la bête d’un regard distrait, à n’écouter qu’un mot sur deux en pensant déjà au prochain disque qui se glissera dans notre platine.
Finalement ce sont bien les featuring qui sauvent l’album, Greg Anderson de Sunn O))) donnant l’intro qu’il aurait manqué à « The Creeper » et Allen Epley prouvant combien le groupe gagnerait en puissance avec un chanteur sur « Final Breath ».
Note : 5,5/10