L’album débute avec « The Plot Against My Love », une chanson au nom brillant qui maintient la rugosité et l’aspect sans fioriture. « The Comedian In Question » se permet au milieu de ses 1 min 41 un passage d’indie pop tandis que « Wild Ox Moan » commence comme de la country vintage avant de laisser la violence exploser !
S’ouvrir sans se compromettre, tel semble être la ligne de conduite de ce « Ox ». La rage n’est jamais remise en cause, il s’agit bien de metal hardcore le plus brut qu’il soit mais le groupe place le style au milieu d’un tourbillon qui intégrerait tout ce qui serait compatible avec son ADN. Chaque titre possède ainsi sa petite spécificité qui permet immédiatement de l’identifier malgré la constance des cris de Sean Ingram : l’accalmie de « The Purveyor Of Novelty And Nonsense », le riff et le chant à la Mike Patton sur « In My Wake, For My Own », la technicité de « By What We Refuse », les chœurs de « There Is A Word Hidden In The Ground ».
Au milieu de tout ça des interludes folk magnifiques, des titres comme des intros d’une chanson de Bill Callahan viennent encore brouiller les pistes (« Where Satire Sours », « We Have Lost Our Will »)
Maintenant quelques soient les efforts réalisés pour apaiser son âme et injecter dans son sang pureté et harmonie, Coalesce reste cette machine de guerre sans précédent (« The Villain We Won’t Deny », « New Voids In One’s Resolve »), soit l’un des meilleurs groupes de hardcore encore en activité.
Note : 9/10