Bref on peut le dire, « Jeux de Pouvoir » c’est du divertissement de qualité, de la grosse production à l’américaine qui sait user de la subtilité et qui laisse au spectateur le soin de lire entre les lignes (à moins que ce soit les nombreuses coupes au montage qui donnent cette impression.). Ainsi sur le fond comme sur la forme pas grand-chose à reprocher à Kevin Macdonald.
Et pourtant, le film laisse un goût fort désagréable, l’impression d’avoir déguster un met sans saveur, d’avoir écouter un disque sans âme. C’est ça ! Il manque d’âme : c’est un film de commande exécuté avec brio mais sans la moindre personnalité. On en arrive même à se demander à quoi peut bien servir ce genre de film. Déjà vu et revu, n’exploitant pas les « à côté » qui donneraient du corps à l’ensemble (comme par exemple le triangle amoureux Cal McCaffrey / Anne Collins / Stephen Collins), ce cinquième long métrage de Kevin Macdonald laisse finalement complètement de marbre tant il manque de prises de risque artistiques. En y repensant, même les scènes qui m’avaient paru correctes lors du visionnage, comme celle au sein du parking, me laisse finalement un souvenir d’une fadeur et d’une banalité non défendable.
Pour résumer, « Jeux de Pouvoir » c’est un peu comme un M&Ms sans cacahouète…
Note : 4/10
PS : Oui la dernière phrase est bien sûr un clin d’œil à l’égard de mes voisins de salle qui devaient avoir pris la mauvaise habitude de manger trop souvent devant la télé. Rarement entendu des gens faire aussi bien craquer des M&Ms sous leurs dents…