Un miracle de sable fin
Transperce les feuilles les fleurs
Éclôt dans les fruits
Et comble les ombres
Tout est enfin divisé
Tout se déforme et se perd
Tout se brise et disparaît
La mort sans conséquences
Enfin
La lumière n’a plus la nature
Ventilateur gourmand étoile de chaleur
Elle abandonne les couleurs
Elle abandonne son visage
Aveugle silencieuse
Elle est partout semblable et vide
Saxophone ténébreux
Qui contemple les rythmiques
Bruitages toujours en creux
Niant les jugements iniques
Judges et ardeurs amplifiées
Vêtus de la peau d’un mort
Tout est enfin démembré
La vie version désaccord
Toujours
L’érosion des postures
Déréliction, allégresse et grâce de cœur
Nous jouissons avec la peur
L’histoire se répète, encore
Expérimentations ivres
Carnassiers amoureux du vide.
>> Les quatre premières strophes sont celles du « Parfait » de Paul Eluard ; un choix pas tout à fait hasardeux. Il ne s’agit évidemment pas de prétendre à “se mettre au niveau de” mais juste de faire résonner les choses entres elles. Le but n’étant ici que de partager mon amour pour ce disque, je me permets, pour une analyse plus formelle de “New History Warfare vol. 2 : Judges”, de vous renvoyer à la critique de David Stubbs sur The Quietus.