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Mon dernier contact avec les Breeders remonte à 2002 pour un concert au Trabendo où Kim Deal m’avait paru ravagée, détruite par l’alcool, contrainte à arrêter un morceau en plein milieu juste pour boire une gorgée de bière. Le groupe se la jouait punk, parfois les titres suivaient, parfois non.

Mountain Battles arrive donc 6 ans plus tard alors que personne n’attend plus quoique ce soit du groupe de la bassiste des Pixies. C’est sans entrain qu’on glisse le disque pour la première fois dans son lecteur. Premier constat, les titres sont cours et directs ; souvent moins de trois minutes. Deuxième constat, le groupe a changé de chanteuse, finie la voix vieillissante de Kim Deal, place à celle de… de… de Kim Deal, où plutôt celle d’une nouvelle Kim Deal qui a arrêté l’alcool et a retrouvé une fraîcheur enfantine comme un rajeunissement de 20 ans. Puis un troisième titre en guise de troisième constat, « Night of joy » démontre également le retour de la créativité, c’est beau, c’est frais, on se croirait presque chez Broadcast. Puis ça continue avec « We’re gonna rise » une ballade éthérée contenant quelques déhanchements nosiy. Puis claque « German studies » un titre avec un gros riff et la magie des Pixies en prime, suivi de « Spark » et « Istanbul » deux bonnes chansons mystiques.

Les titres s’enchaînent, tout n’est pas génial (voir pas terrible avec le mauvais « Regalame esta noche »), mais l’ensemble reste le fruit d’un groupe de qualité. La démarche et la visibilité (ou plutôt le manque de visibilité) font penser à Radar Bros. On reste surpris. Pas le disque de l’année mais un retour ultra crédible.

Note : 7,5/10